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Assistant social

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Assistant social : Un guide complet sur la carrière

L'assistant social, ou assistant de service social, est un professionnel clé de l'accompagnement des personnes, des familles ou des groupes en difficulté. Son rôle est d'aider ces publics à retrouver leur autonomie, à faciliter leur insertion sociale et professionnelle, et à faire valoir leurs droits. Travaillant au carrefour de l'humain et de l'administratif, il évalue les situations, propose des solutions adaptées et mobilise les ressources nécessaires.

Ce métier profondément humain offre la satisfaction d'apporter une aide concrète et de contribuer à une société plus juste. Il implique des interactions riches et variées, confrontant le professionnel à une multitude de situations et de parcours de vie. L'assistant social développe une expertise unique dans la compréhension des mécanismes sociaux et des dispositifs d'aide, devenant un acteur essentiel du lien social.

Qu'est-ce qu'un Assistant social ?

Définition et périmètre d'action

L'assistant de service social (ASS) est un travailleur social dont la profession est réglementée. En France, l'exercice de cette profession requiert l'obtention du Diplôme d'État d'Assistant de Service Social (DEASS). Son intervention vise à améliorer les conditions de vie et à prévenir les difficultés sociales, économiques, ou psychologiques.

Contrairement à une idée reçue, l'assistant social n'est pas uniquement un "distributeur d'aides". Son action est bien plus large : il écoute, informe, oriente, conseille et accompagne les personnes dans leurs démarches. Il agit comme un médiateur entre les usagers et les institutions, aidant à dénouer des situations complexes.

L'ASS travaille en étroite collaboration avec d'autres professionnels (médecins, éducateurs, psychologues, juristes) au sein d'équipes pluridisciplinaires. Cette collaboration est essentielle pour apporter une réponse globale et coordonnée aux besoins des personnes accompagnées.

Domaines d'intervention principaux

Les assistants sociaux interviennent dans des contextes très variés. Un domaine majeur est la protection de l'enfance, où ils évaluent les situations de danger ou de risque pour les mineurs et mettent en place des mesures de protection adaptées, en lien avec les services départementaux et l'autorité judiciaire.

L'insertion sociale et professionnelle constitue un autre champ d'action important. Les ASS accompagnent les personnes en recherche d'emploi, les bénéficiaires de minima sociaux (comme le RSA), ou les personnes en situation de handicap vers l'accès à la formation, à l'emploi et au logement.

Ils sont également présents dans le secteur de la santé, notamment dans les hôpitaux, les centres médico-sociaux ou les services de santé mentale. Ils aident les patients et leurs familles à faire face aux conséquences sociales de la maladie ou du handicap, facilitant l'accès aux soins et aux droits sociaux.

L'accompagnement des personnes âgées, des personnes migrantes ou des personnes confrontées à des problèmes d'addiction sont d'autres exemples de domaines où l'expertise de l'assistant social est cruciale.

Cadre juridique et réglementaire

La profession d'assistant de service social est encadrée par le Code de l'Action Sociale et des Familles (CASF) en France. Ce code définit les missions, les conditions d'exercice et les obligations déontologiques des professionnels. L'obtention du DEASS est obligatoire pour porter le titre et exercer la profession.

Le secret professionnel est une pierre angulaire de la pratique. L'assistant social est tenu de garantir la confidentialité des informations qui lui sont confiées, sauf dans les cas prévus par la loi (par exemple, la protection des personnes vulnérables). Le partage d'informations avec d'autres professionnels est également strictement encadré.

Les assistants sociaux doivent avoir une connaissance approfondie des législations sociales, des différents dispositifs d'aide (aide sociale, logement, santé, emploi, retraite, handicap) et des procédures administratives. Cette expertise juridique et administrative est indispensable pour informer correctement les usagers et les aider à naviguer dans la complexité des systèmes.

Compétences clés pour devenir Assistant social

Savoir-être essentiel

Au cœur du métier d'assistant social se trouvent des qualités humaines fondamentales. L'empathie, c'est-à-dire la capacité à comprendre et à ressentir les émotions d'autrui sans se laisser submerger, est primordiale pour établir une relation de confiance avec des personnes souvent fragilisées.

La résilience émotionnelle est également cruciale. Le professionnel est confronté quotidiennement à des situations difficiles, parfois douloureuses ou révoltantes. Savoir prendre de la distance, gérer son propre stress et préserver son équilibre psychique est indispensable pour durer dans ce métier exigeant.

Une excellente capacité de communication est nécessaire. Il faut savoir écouter activement, reformuler, poser les bonnes questions, et s'exprimer de manière claire et adaptée à son interlocuteur. La communication non-violente est une approche souvent privilégiée pour gérer les tensions et les désaccords.

Le non-jugement, la patience, la discrétion et un sens aigu de l'éthique complètent le portrait des qualités personnelles requises pour exercer ce métier avec professionnalisme et humanité.

Compétences techniques et administratives

Au-delà des qualités humaines, l'assistant social doit maîtriser des compétences techniques spécifiques. La capacité à analyser une situation dans sa globalité, en tenant compte des aspects sociaux, économiques, familiaux, psychologiques et administratifs, est fondamentale. Il doit savoir poser un diagnostic social pertinent.

La rédaction de rapports sociaux clairs, précis et objectifs est une tâche récurrente. Ces écrits professionnels (rapports d'évaluation, notes de synthèse, courriers administratifs) servent de base à la prise de décision et doivent être rigoureux. Une bonne maîtrise de la langue française écrite est donc indispensable.

Une connaissance approfondie et actualisée des dispositifs d'aide sociale, de la législation en vigueur et du fonctionnement des institutions est essentielle. L'assistant social doit être capable de mobiliser les bonnes ressources et d'orienter efficacement les personnes vers les services compétents.

Maîtrise des outils numériques

À l'ère du numérique, la maîtrise des outils informatiques est devenue incontournable pour les assistants sociaux. L'utilisation de logiciels spécifiques de gestion de dossiers usagers est fréquente, permettant de centraliser les informations, de suivre les accompagnements et de faciliter le travail en équipe.

La recherche d'informations en ligne, la communication par email, et l'utilisation de plateformes collaboratives font partie du quotidien. Savoir naviguer efficacement sur internet pour trouver des informations fiables sur les droits, les aides ou les structures partenaires est une compétence utile.

De nouvelles formes d'intervention, comme le télé-accompagnement ou l'utilisation d'outils numériques pour l'insertion, se développent. Une aisance avec ces technologies et une réflexion sur leurs usages et leurs limites dans la relation d'aide sont donc nécessaires.

Parcours de formation initiale

Le Diplôme d'État d'Assistant de Service Social (DEASS)

La voie principale pour devenir assistant social en France est l'obtention du Diplôme d'État d'Assistant de Service Social (DEASS). Ce diplôme de niveau 6 (équivalent Bac+3) est délivré après une formation de trois ans dans un établissement agréé.

L'accès à la formation se fait principalement via la plateforme Parcoursup après le baccalauréat (général, technologique ou professionnel) ou un diplôme équivalent. La sélection comprend généralement l'étude du dossier scolaire et un entretien de motivation pour évaluer les aptitudes et le projet du candidat.

La formation alterne cours théoriques (sociologie, psychologie, droit, politiques sociales, méthodologie d'intervention) et stages pratiques. Cette approche pédagogique vise à articuler savoirs théoriques et compétences professionnelles directement sur le terrain.

Les stages obligatoires

Les stages constituent une part importante de la formation au DEASS, représentant environ 1800 heures réparties sur les trois années. Ils permettent aux étudiants de découvrir différents secteurs d'intervention et de mettre en pratique les connaissances acquises.

Le choix des structures d'accueil est crucial pour la qualité de la formation. Les étudiants sont amenés à effectuer des stages dans des environnements variés : services sociaux départementaux, mairies (CCAS), associations, hôpitaux, établissements scolaires, entreprises, etc.

Ces expériences de terrain sont encadrées par un référent professionnel sur le lieu de stage et un formateur de l'école. Elles donnent lieu à des évaluations et sont essentielles pour développer les compétences pratiques, la posture professionnelle et confirmer son projet professionnel.

Alternatives et passerelles

Bien que le DEASS soit la voie royale, d'autres parcours existent. Le BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) Carrières Sociales, parcours "Assistance Sociale", offre une formation en trois ans post-bac qui prépare également au métier. Il existe des passerelles entre le BUT et la formation DEASS.

Pour les personnes déjà titulaires de certains diplômes du travail social (comme le Diplôme d'État d'Éducateur Spécialisé - DEES) ou de diplômes universitaires dans des domaines connexes (sociologie, droit, psychologie), des dispenses de formation ou des parcours aménagés peuvent être possibles pour obtenir le DEASS.

Il est important de se renseigner directement auprès des centres de formation pour connaître les conditions d'admission spécifiques, les passerelles existantes et les possibilités de financement (formation initiale, continue, apprentissage, validation des acquis de l'expérience - VAE).

Formation continue et développement professionnel

Certifications spécialisées et approfondissement

Le travail social est un domaine en constante évolution. La formation continue est essentielle pour maintenir et développer ses compétences tout au long de sa carrière. De nombreuses formations courtes ou certifications permettent de se spécialiser dans des domaines précis.

On peut citer par exemple des formations en gestion de crise, en médiation familiale, en accompagnement de publics spécifiques (personnes âgées, personnes en situation de handicap, migrants), ou sur des problématiques émergentes (addictions, violences intrafamiliales, radicalisation).

Ces spécialisations permettent d'acquérir une expertise pointue, d'améliorer la qualité des interventions et d'ouvrir de nouvelles perspectives de carrière, par exemple vers des postes de référent thématique ou de consultant.

Pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances dans des domaines spécifiques comme le droit des étrangers ou la santé publique, des cours en ligne peuvent être une excellente ressource complémentaire.

Ces cours permettent d'acquérir des connaissances théoriques solides et de comprendre les enjeux complexes liés à certaines populations ou problématiques sociales.

Supervision et prévention de l'épuisement

Le métier d'assistant social est émotionnellement exigeant. La confrontation répétée à la souffrance et à la précarité peut entraîner un risque d'usure professionnelle, voire d'épuisement (burn-out). La supervision clinique est un outil précieux pour prévenir ces risques.

La supervision, individuelle ou en groupe, offre un espace de parole et d'analyse réflexive encadré par un professionnel extérieur (souvent un psychologue). Elle permet aux assistants sociaux de déposer leurs difficultés, d'analyser leurs pratiques, de prendre du recul et de trouver du soutien.

Participer à des groupes d'analyse de la pratique ou suivre des formations sur la gestion du stress et la prévention des risques psychosociaux sont d'autres moyens de préserver sa santé mentale et de maintenir une posture professionnelle ajustée.

Évolution vers des rôles de coordination et de management

Après plusieurs années d'expérience, les assistants sociaux peuvent évoluer vers des fonctions d'encadrement ou de coordination. Ils peuvent devenir responsables de service, chefs de projet, ou conseillers techniques au sein de leur structure.

Ces postes impliquent souvent des missions de management d'équipe, de gestion de projet, d'évaluation des politiques sociales, ou de développement de partenariats. Ils requièrent des compétences supplémentaires en gestion, en leadership et en stratégie.

Des formations spécifiques existent pour préparer à ces fonctions, comme le Certificat d'Aptitude aux Fonctions d'Encadrement et de Responsable d'Unité d'Intervention Sociale (CAFERUIS) ou des Masters universitaires en management des organisations sociales et médico-sociales. Ces parcours ouvrent des perspectives d'évolution intéressantes pour les professionnels expérimentés.

Environnements de travail typiques

Secteur public vs. secteur associatif

Les assistants sociaux exercent majoritairement dans deux grands types de structures : le secteur public et le secteur associatif. Le secteur public comprend principalement les conseils départementaux (services de l'Aide Sociale à l'Enfance, polyvalence de secteur), les communes (Centres Communaux d'Action Sociale - CCAS), les hôpitaux et les services de l'État (Justice, Éducation Nationale).

Le secteur associatif regroupe une multitude d'organisations (associations loi 1901, fondations) intervenant dans des domaines variés : hébergement d'urgence, insertion, handicap, protection de l'enfance, aide aux victimes, etc. Ces structures sont souvent financées par des subventions publiques et des dons privés.

Les conditions d'exercice peuvent varier entre ces deux secteurs. Le secteur public offre généralement une plus grande stabilité de l'emploi (statut de fonctionnaire ou contractuel) et des grilles salariales définies. Le secteur associatif peut offrir plus de souplesse, d'innovation et une proximité plus forte avec un projet spécifique, mais parfois avec des conditions de travail plus précaires.

Explorer les différentes branches comme les sciences sociales ou la santé et médecine peut aider à identifier les environnements qui correspondent le mieux à vos aspirations.

Nouvelles formes d'intervention

Le travail social s'adapte aux évolutions de la société. De nouvelles modalités d'intervention émergent, notamment grâce au numérique. Le télé-accompagnement (par téléphone ou visioconférence) se développe pour maintenir le lien avec des personnes éloignées ou à mobilité réduite.

Des "maraudes numériques" sont expérimentées pour aller vers les publics précaires qui utilisent internet (par exemple, sur les réseaux sociaux) mais ne fréquentent pas les lieux d'accueil traditionnels. Des plateformes en ligne d'information et d'orientation voient également le jour.

Ces nouvelles approches ne remplacent pas la relation en face-à-face, qui reste centrale, mais elles offrent des outils complémentaires pour toucher de nouveaux publics et adapter l'accompagnement aux usages contemporains. Elles soulèvent aussi de nouvelles questions éthiques sur la confidentialité et la qualité du lien.

Risques psychosociaux spécifiques

Certains contextes d'exercice présentent des risques psychosociaux plus élevés. Travailler dans des centres d'hébergement d'urgence, en protection de l'enfance, ou auprès de publics en grande détresse psychologique ou victimes de violences expose davantage les professionnels à des situations de tension, d'agressivité ou de charge émotionnelle intense.

Le manque de moyens, la pression administrative, le sentiment d'impuissance face à certaines situations, ou les difficultés du travail en équipe peuvent également être des facteurs de stress importants. La reconnaissance de ces risques et la mise en place de mesures de prévention (formation, supervision, soutien d'équipe) sont essentielles.

Il est crucial pour les futurs professionnels et les employeurs d'être conscients de ces réalités pour mieux s'y préparer et mettre en place des environnements de travail plus soutenants. Le bien-être des travailleurs sociaux est une condition de la qualité de l'accompagnement proposé aux usagers.

Débouchés et progression de carrière

Rémunération et statuts

La rémunération des assistants sociaux varie en fonction du secteur (public, privé associatif, privé lucratif), de l'ancienneté et du niveau de responsabilité. Dans la fonction publique territoriale, la rémunération est fixée par une grille indiciaire qui évolue avec les grades et les échelons.

Selon des données indicatives, un assistant socio-éducatif territorial débutant (cadre d'emplois de catégorie A depuis la réforme) perçoit un salaire brut mensuel autour de 1900-2000 euros, hors primes et indemnités. En fin de carrière, ce salaire peut atteindre environ 3500-4000 euros brut.

Dans le secteur associatif, les salaires sont souvent régis par des conventions collectives (comme la Convention Collective Nationale 66 ou 51). Ils peuvent être légèrement inférieurs ou équivalents à ceux du public, avec parfois des variations plus importantes selon la taille et les ressources de l'association.

Voies de spécialisation

Le métier d'assistant social offre diverses possibilités de spécialisation au cours de la carrière. Un professionnel peut choisir de développer une expertise dans un domaine particulier qui l'intéresse, comme l'addictologie, l'accompagnement des personnes en situation de handicap, la protection judiciaire de la jeunesse, ou encore le secteur de la gérontologie.

Ces spécialisations peuvent s'acquérir par l'expérience de terrain, mais aussi par des formations continues diplômantes ou qualifiantes. Elles permettent d'accéder à des postes plus spécifiques, parfois avec des responsabilités accrues ou une reconnaissance particulière.

Certains assistants sociaux choisissent aussi de s'orienter vers la formation des futurs professionnels, en devenant formateurs en école de travail social ou référents de stage. D'autres s'engagent dans la recherche en travail social.

Mobilité internationale

Pour les assistants sociaux intéressés par une expérience à l'étranger, des opportunités existent, notamment au sein d'organisations non gouvernementales (ONG) humanitaires. Ces missions impliquent souvent de travailler dans des contextes d'urgence ou de développement, auprès de populations vulnérables (réfugiés, déplacés, victimes de conflits ou de catastrophes naturelles).

Ces expériences sont très enrichissantes sur le plan humain et professionnel, mais elles demandent une grande capacité d'adaptation, la maîtrise de langues étrangères (souvent l'anglais) et une préparation spécifique aux contextes d'intervention interculturels et parfois précaires.

Il est aussi possible d'exercer dans d'autres pays, sous réserve de faire reconnaître son diplôme (voir la section FAQ sur les équivalences européennes). Les systèmes de protection sociale et les pratiques professionnelles varient d'un pays à l'autre, ce qui nécessite une bonne connaissance du contexte local.

Enjeux éthiques contemporains

Dilemmes du secret professionnel

Le secret professionnel est un principe fondamental, mais sa mise en œuvre soulève des dilemmes complexes, notamment avec le développement du travail en réseau et le partage d'informations. Quand et comment partager une information confidentielle dans l'intérêt de la personne accompagnée, sans trahir sa confiance ?

La loi encadre strictement le partage d'informations à caractère secret, mais l'appréciation des situations au cas par cas reste délicate. Les assistants sociaux doivent constamment naviguer entre le respect de la confidentialité et la nécessité de collaborer avec d'autres professionnels pour une prise en charge globale.

La tension entre le secret professionnel et l'obligation de signaler certaines situations (maltraitance, mise en danger) constitue un autre défi éthique majeur. La réflexion éthique collective, la supervision et la formation continue sont essentielles pour aider les professionnels à prendre des décisions éclairées dans ces situations complexes.

Impact des algorithmes et de la numérisation

L'introduction d'outils numériques et d'algorithmes dans le champ social (par exemple, pour l'orientation des demandeurs d'emploi ou l'évaluation des risques) soulève de nouvelles questions éthiques. Ces outils peuvent-ils remplacer le jugement humain et la relation de confiance ?

Quel est le risque de déshumanisation de l'accompagnement ? Comment garantir la transparence et l'équité des décisions prises par des algorithmes ? Comment préserver l'autonomie et le pouvoir d'agir des usagers face à ces systèmes automatisés ?

Les assistants sociaux ont un rôle crucial à jouer pour accompagner l'intégration de ces outils, en veillant à ce qu'ils restent au service de l'humain et ne renforcent pas les inégalités. Ils doivent développer une littératie numérique critique et participer aux débats sur l'encadrement éthique de l'intelligence artificielle dans le secteur social.

Neutralité professionnelle et engagement

La question de la neutralité professionnelle est un débat récurrent en travail social. L'assistant social doit-il rester strictement neutre face aux situations de précarité et d'injustice sociale, ou doit-il s'engager pour défendre les droits des usagers et dénoncer les dysfonctionnements ?

Trouver le juste équilibre entre une posture professionnelle objective et un engagement éthique en faveur des plus vulnérables est un défi constant. La déontologie professionnelle invite à agir avec impartialité, mais aussi à contribuer à la promotion de la justice sociale.

Cette tension se manifeste particulièrement dans le travail auprès de publics marginalisés ou discriminés. Comment accompagner sans juger, tout en luttant contre les stéréotypes et les mécanismes d'exclusion ? La réflexivité sur ses propres valeurs et représentations est indispensable pour maintenir une posture éthique.

Marché de l'emploi et tendances

Dynamiques de recrutement

Le secteur social et médico-social est un important pourvoyeur d'emplois en France. Les besoins en assistants sociaux restent significatifs, même si les dynamiques de recrutement varient selon les territoires et les secteurs d'activité. Certaines zones géographiques ou certains types de structures (par exemple, la protection de l'enfance) peuvent connaître des difficultés de recrutement.

Le taux de rotation (turnover) peut être élevé dans certains services soumis à une forte charge de travail ou à des conditions difficiles. Cela crée des opportunités d'emploi régulières, mais pose aussi la question de l'attractivité et de la fidélisation des professionnels.

Les politiques publiques et les financements alloués au secteur social influencent directement les créations de postes. Les périodes d'austérité budgétaire peuvent freiner les recrutements, notamment dans le secteur associatif qui dépend fortement des subventions.

Impact des évolutions démographiques et sociales

Le vieillissement de la population française entraîne une augmentation des besoins en matière d'accompagnement des personnes âgées (maintien à domicile, EHPAD), créant des débouchés pour les assistants sociaux spécialisés en gérontologie.

La persistance de la précarité, les problématiques liées aux migrations, les enjeux de santé mentale et les évolutions familiales sont autant de facteurs qui maintiennent une demande importante de travailleurs sociaux qualifiés. L'adaptation des compétences aux nouveaux besoins sociaux est un enjeu clé.

Des rapports, comme ceux de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques), fournissent des analyses précieuses sur les effectifs et les besoins futurs dans le secteur social et médico-social en France.

Tendances et perspectives d'avenir

Le métier d'assistant social évolue pour répondre aux défis contemporains. Le développement de l'approche "aller vers", la nécessité d'interventions plus préventives, et l'importance du travail en réseau et en partenariat transforment les pratiques professionnelles.

La reconnaissance du rôle clé des assistants sociaux dans la cohésion sociale et l'accès aux droits semble progresser, même si les conditions d'exercice restent parfois difficiles. L'enjeu de l'attractivité du métier et de la valorisation des parcours professionnels est majeur.

L'intégration des outils numériques et la réflexion sur l'impact de l'intelligence artificielle continueront de façonner l'avenir de la profession. Rester curieux, adaptable et engagé dans une démarche de formation continue sera essentiel pour les assistants sociaux de demain. Le Guide de l'Apprenant OpenCourser peut offrir des pistes pour organiser son auto-formation.

Questions fréquentes (FAQ)

Quelle est la différence entre assistant social et éducateur spécialisé ?

Bien que tous deux soient des travailleurs sociaux diplômés d'État intervenant auprès de publics en difficulté, leurs missions diffèrent. L'assistant social se concentre sur l'accès aux droits, l'aide administrative et l'insertion socio-économique, agissant comme médiateur avec les institutions. L'éducateur spécialisé travaille davantage sur le quotidien, l'autonomie, la socialisation et le développement des capacités des personnes à travers des activités éducatives et un accompagnement personnalisé.

Peut-on exercer sans le Diplôme d'État (DEASS) ?

Non, en France, le titre d'assistant de service social est protégé et son usage est réservé aux titulaires du DEASS. Exercer sous ce titre sans le diplôme requis constitue une usurpation de titre. Cependant, d'autres métiers dans le secteur social avec des missions proches (conseiller en économie sociale et familiale, chargé d'insertion) peuvent être accessibles avec d'autres qualifications.

Quels secteurs recrutent le plus actuellement ?

Les besoins sont importants dans plusieurs secteurs. La protection de l'enfance (services départementaux de l'ASE) reste un recruteur majeur, souvent en tension. Le secteur hospitalier et médico-social (EHPAD, services de soins à domicile, handicap) connaît également une forte demande due au vieillissement de la population. Les collectivités territoriales (conseils départementaux, CCAS) sont aussi de grands employeurs. Le secteur associatif reste dynamique, bien que dépendant des financements.

Comment gérer la charge émotionnelle au quotidien ?

Gérer la charge émotionnelle est un enjeu majeur. Plusieurs stratégies sont utiles : la supervision et l'analyse des pratiques professionnelles pour prendre du recul, le soutien de l'équipe et des collègues, le maintien d'une séparation claire entre vie professionnelle et vie personnelle, la formation continue sur la gestion du stress et la distance professionnelle, et prendre soin de soi (activités de loisirs, sport, repos).

Existe-t-il des équivalences européennes du DEASS ?

La reconnaissance des diplômes de travail social au sein de l'Union Européenne est encadrée par la directive 2005/36/CE relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles. Un assistant social diplômé en France peut demander la reconnaissance de son diplôme pour exercer dans un autre État membre, et inversement. La procédure implique généralement de déposer un dossier auprès de l'autorité compétente du pays d'accueil, qui évaluera l'équivalence de la formation et pourra demander des mesures de compensation (stage d'adaptation ou épreuve d'aptitude) si des différences substantielles existent.

Quel impact de l'Intelligence Artificielle (IA) sur les métiers du travail social ?

L'IA commence à investir le champ social, avec des potentiels (aide au diagnostic, optimisation des ressources, information) mais aussi des risques (déshumanisation, biais algorithmiques, perte d'autonomie). L'IA ne remplacera probablement pas l'assistant social, dont le cœur de métier repose sur la relation humaine, l'empathie et le jugement éthique. Cependant, les professionnels devront apprendre à utiliser ces outils de manière critique et éthique, en les intégrant comme une aide à la décision et non comme un substitut à leur expertise.

Se lancer dans une carrière d'assistant social est un engagement fort au service des autres et de la société. C'est un chemin exigeant mais profondément gratifiant pour ceux qui sont animés par des valeurs de solidarité et de justice sociale. Avec la bonne préparation, les compétences adéquates et un engagement continu dans le développement professionnel, il est possible de construire une carrière riche de sens et d'impact. OpenCourser offre de nombreuses ressources pour explorer les formations disponibles et soutenir votre parcours.

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